Le 14 mars dernier la ville de Libourne
a été le théâtre d'un affrontement entre deux bandes de jeunes
des cités armés de tournevis et de cintres, selon le rapport de
police.
A noter le caractère étrange de cette rixe qui a éclaté entre une bande de
jeunes du quartier des Aubiers à Bordeaux et une autre bande de la
cité Peyronneaud à Libourne. Libourne n'a pas vocation à devenir
le nouveau ring des règlements de compte entre les jeunes des villes
de Bordeaux et Libourne, ni le no man's land violent d'affrontements
dont les origines ne sont pas éclaircies.
Il faut rappeler le
tabassage d'un jeune en début d'année à la gare de Libourne qui
refusait de donner une cigarette, les containers, poubelles et
voitures enflammés, les actes de vandalisme, tous les faits qui
montrent le décalage qui existe entre les déclarations rassurantes
qui nous sont faites et les faits concrets de ce que nous vivons au
quotidien: peur, agressions verbales et physiques des personnes,
intimidation, dégradation des biens. Nous ne "vivons pas ensemble", nous subissons ensemble.
Le gouvernement Sarkozy nous rabattait
les oreilles des bienfaits de sa politique sécuritaire en nous
présentant des chiffres tronqués que déjouent les faits de
violence de plus en plus nombreux dans notre région et partout en
France : je dénonce son incurie en la matière malgré les multiples
gesticulations et promesses qui ont été faites.
J'attends de monsieur Hollande qu'il
retire de son programme présidentiel sa proposition de supprimer les
peines plancher pour les délinquants et criminels dont on sait
qu'elles protègent, ad minima, les honnêtes citoyens.
En temps qu'habitante et candidate aux
prochaines législatives sur la dixième circonscription je dénonce
avec force cette dégradation insupportable et dramatique de nos
conditions de vie et appelle tous les acteurs politiques et les élus
à réagir au plus vite : au lieu d'arroser en vain les banlieues de
subventions payées par le contribuable, au lieu de relâcher les
condamnés ou de ne pas appliquer leurs peines, il est de leur devoir
d'entendre la souffrance et le désarroi d'un peuple et d'y répondre
par une tolérance zéro à travers les diverses institutions de
notre République.
Anne Christine Royal
Candidate du Rassemblement Bleu Marine pour la dixième circonscription de Gironde
Membre du Comité Central du Front National